Dans le cadre du plan de relance destiné à lutter contre la crise économique liée à l’épidémie de Covid-19, le gouvernement verse de nombreuses aides financières afin de soutenir les cabinets durement affectés. La loi de finances pour 2021 a instauré, pour les cabinets de plus de 50 salariés, des contreparties au bénéfice de ces crédits.
Une consultation du comité social et économique
Avant le 31 décembre 2022, les cabinets de plus de 50 salariés qui reçoivent des crédits de l’État dans le cadre du plan de relance gouvernemental devront communiquer à leur comité social et économique (CSE) le montant, la nature et l’utilisation des aides dont ils bénéficient. Une communication à intégrer dans la consultation annuelle sur les orientations stratégiques du cabinet.
Le CSE formulera un avis distinct sur l’utilisation de ces crédits.
L’index de l’égalité professionnelle
Tous les ans, au plus tard le 1er mars, les cabinets d’au moins 50 salariés ont l’obligation de publier, sur leur site internet, leur résultat en matière d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. À défaut de site internet, ce résultat est porté à la connaissance des salariés par tout moyen.
Rappel : pour aboutir à cet « index de l’égalité professionnelle », le cabinet doit effectuer différents calculs à partir de plusieurs indicateurs comme l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes, l’écart de taux d’augmentations individuelles de salaire ou encore le nombre de salariés du sexe sous-représenté parmi les 10 salariés ayant perçu les plus hautes rémunérations.
À ce titre, les cabinets de plus de 50 salariés qui ont reçu des crédits de l’État dans le cadre du plan de relance se voient imposer de nouvelles obligations à remplir avant le 31 décembre 2022. Leur non-respect entraînant une pénalité financière s’élevant au maximum à 1 % de la masse salariale du cabinet.
Ainsi, ils devront faire publier, sur le site du ministère du Travail, le résultat obtenu pour chacun des indicateurs permettant de calculer l’index de l’égalité professionnelle. Et cette publication devra être actualisée chaque année au plus tard le 1er mars.
De plus, les cabinets dont les indicateurs seront inférieurs à un seuil défini par décret devront fixer des objectifs de progression pour chacun d’entre eux. Des objectifs qui devront être publiés de même que les mesures de correction et de rattrapage prévues.
Précision : les modalités d’application de ces obligations doivent encore être définies par décret.