Quand la grève des transports désorganise les cabinets

Par avril 3, 2018Actualité

Comme chacun le sait, en raison du profond désaccord entre le gouvernement et les salariés de la SNCF quant à la réforme du groupe ferroviaire, les syndicats ont récemment déposé un préavis de grève. Un mouvement social qui a débuté par de fortes perturbations le 3 avril et qui, selon le calendrier dévoilé sur le site Internet de la SNCF, devrait s’étendre jusqu’au 28 juin à raison de 2 jours de grève suivis de 3 jours travaillés. De quoi perturber le bon fonctionnement des cabinets… En effet, il est fort probable que la diminution, voire l’interruption du trafic ferroviaire, ne permette pas aux salariés d’embaucher à l’heure prévue ou même de se rendre jusqu’aux portes du cabinet. Alors comment gérer ces retards et absences et quelles solutions mettre en place pour éviter la désorganisation du cabinet ?

Des heures de travail perdues non rémunérées

Le Code du travail ne prévoit pas de règles spécifiques en cas de retard ou d’absence liés à une grève dans les transports en commun. Et, en pratique, dès lors que vos salariés vous préviennent de leur retard ou de leur absence pour ce motif, vous ne pouvez pas, en principe, les sanctionner.

S’agissant de la rémunération, elle n’est pas due pour les heures de travail perdues par les salariés suite à des retards ou des absences causés par la grève dans les transports en commun, sauf si votre convention collective ou le règlement intérieur du cabinet en dispose autrement.

Conseil : pour éviter à vos salariés de subir une perte de rémunération trop importante, vous pouvez leur permettre de récupérer les heures de travail perdues ou bien, avec leur accord, décider de les compenser par des jours de congés payés ou des jours de RTT.

Des solutions pour assurer le bon fonctionnement du cabinet

Plusieurs solutions s’offrent à vous pour limiter les retards et les absences liés à la perturbation du trafic ferroviaire, et donc assurer le bon fonctionnement du cabinet.

Tout d’abord, vous avez la possibilité d’assouplir les horaires collectifs de travail, c’est-à-dire de permettre à vos salariés d’embaucher plus tard ou de quitter le travail plus tôt ou bien, lorsque cela est possible, d’instaurer temporairement des plages horaires variables de travail.

Autre alternative, vous pouvez, d’un commun accord avec vos salariés, recourir au télétravail. Ils pourront ainsi travailler depuis leur domicile ou dans un espace de coworking. La mise en place de ce dispositif ayant été simplifiée par les ordonnances réformant le Code du travail, un simple mail entre votre salarié et vous suffit à formaliser cet accord.

Enfin, n’hésitez pas à inciter vos salariés à utiliser le covoiturage pour se rendre au travail soit en s’organisant entre collègues, soit en passant par une plate-forme qui met en relation les conducteurs et les passagers.

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