Les cabinets bénéficient d’une réduction générale des cotisations sociales patronales dues sur les rémunérations de leurs salariés inférieures à 1,6 Smic soit, en 2019, à 29 207,36 € par an.
Cet avantage a été largement remanié ces dernières années pour faire en sorte que l’employeur ne paie quasiment plus de cotisations et de contributions sociales pour une rémunération égale au Smic. Et, à cette fin, de nouvelles cotisations ont été intégrées dans son champ d’application au 1er janvier 2019.
Par ailleurs, d’autres exonérations de cotisations, jugées moins avantageuses que la réduction générale, sont remplacées par cette dernière.
La réduction générale de cotisations étendue
Jusqu’alors, la réduction générale des cotisations patronales concernait uniquement la part patronale des cotisations maladie-maternité-invalidité-décès et vieillesse, la cotisation d’allocations familiales, la contribution Fnal, la contribution solidarité autonomie et, en partie, la cotisation accidents du travail.
Depuis le 1er janvier 2019, elle intègre également les parts patronales des cotisations de retraite complémentaire obligatoire Agirc-Arrco et de la contribution d’équilibre général. Sachant qu’au 1er octobre 2019, la contribution d’assurance chômage entrera, elle aussi, dans son champ d’application.
À noter : pour les cabinets situés en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique, à La réunion, à Saint-Barthélemy et à Saint-Martin, la réduction générale inclut la cotisation d’assurance chômage dès le 1er janvier 2019. Étant précisé que la réduction générale s’applique aux contrats de travail qui ne bénéficient pas de l’exonération spécifique à l’outre-mer.
Compte tenu de ces éléments et des changements des taux de cotisation intervenus en début d’année, les formules de calcul de la réduction générale sont les suivantes depuis le 1er janvier 2019 :
Coefficient pour les cabinets appliquant une cotisation Fnal de 0,10 % (1) |
(0,2809/0,6) x (1,6 x Smic annuel/rémunération annuelle brute – 1) (2) |
(0,3214/0,6) x (1,6 x Smic annuel/rémunération annuelle brute – 1) (3) |
Coefficient pour les cabinets appliquant une cotisation Fnal de 0,50 % |
(0,2849/0,6) x (1,6 x Smic annuel/rémunération annuelle brute – 1) (2) |
(0,3254/0,6) x (1,6 x Smic annuel/rémunération annuelle brute – 1) (3) |
(1) Cabinets de moins de 20 salariés. (2) incluant les cotisations de retraite complémentaire obligatoire (Agirc-Arrco et contribution d’équilibre général). (3) incluant les cotisations de retraite complémentaire obligatoire (Agirc-Arrco et contribution d’équilibre général) et la cotisation d’assurance chômage. |
Exemple : pour un salarié qui perçoit une rémunération brute annuelle de 22 800 €, une cabinet de 10 salariés qui bénéficie, dès le 1er janvier 2019, de l’extension de la réduction générale aux cotisations de retraite complémentaire (Agirc-Arrco et contribution d’équilibre général) et à la cotisation d’assurance chômage a droit à une réduction de cotisations de 3 431,40 € par an calculé comme suit (0,3214/0,6) x (1,6 x 18 254,60/22 800 – 1).
Des exonérations de cotisations remplacées par la réduction générale
Devenues moins favorables que la version 2019 de la réduction générale des cotisations patronales, certaines exonérations spécifiques de cotisations sociales patronales ont été supprimées au 1er janvier 2019. C’est le cas de celles attachées :
– aux contrats de professionnalisation conclus avec des demandeurs d’emploi de 45 ans ou plus ;
– aux contrats d’apprentissage.
Depuis cette date, ces exonérations sont remplacées par la réduction générale des cotisations patronales sur les salaires inférieurs à 1,6 Smic dans sa version la plus généreuse, c’est-à-dire dans celle incluant les cotisations de retraite complémentaire (Agirc-Arrco et contribution d’équilibre général) et la cotisation d’assurance chômage.
Loi n° 2018-1203 du 22 décembre 2018, JO du 23
Décret n° 2018-1356 du 28 décembre 2018, JO du 30