Comme chaque début d’année, les pouvoirs publics ont été amenés à se poser la question de l’opportunité de réajuster ou non les taux de l’épargne réglementée. La réponse vient de nous être livrée.
Statu quo pour le Livret A
Malmené depuis plusieurs mois maintenant en raison notamment de mouvements de décollecte importants, le ministre des Finances, Michel Sapin, et le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, se sont accordés pour donner un peu de répit au Livret A. Ce dernier ayant déjà fait l’objet l’été dernier d’une révision de son taux : il était passé de 1 % à 0,75 % à compter du 1er août 2015. Pourtant, si l’on devait s’en tenir à la stricte application de la formule de calcul prenant en compte les taux observés sur le marché monétaire et l’inflation hors tabac, le taux aurait dû s’établir à 0,5 % !
Précision : la révision du taux du Livret A entraîne celle des taux du livret de développement durable (LDD), du livret d’épargne populaire (LEP) et du compte d’épargne logement (CEL). Leurs taux, inchangés, restent établis respectivement à 0,75 %, à 1,25 % et à 0,50 %.
Le taux du PEL abaissé
Le plan d’épargne logement (PEL) n’a pas su, quant à lui, susciter la mansuétude des autorités. Son taux, fixé jusqu’à présent à 2 %, est abaissé à 1,5 %. Une chute assez brutale motivée par le souhait de mettre en cohérence l’ensemble des produits d’épargne existant sur le marché avec la conjoncture économique et financière. Cette baisse devrait pousser les épargnants à souscrire un PEL à la dernière minute pour profiter d’un taux de 2 %.
Précision : ce nouveau taux de 1,5 % ne concerne bien évidemment que les nouveaux PEL ouverts à compter du 1er février 2016.
En conséquence, le taux maximal que les établissements de crédit sont autorisés à facturer, dans le cadre d’un prêt immobilier, descend à 2,70 % à compter du 1er février. Un ajustement jugé nécessaire au vu des taux d’intérêts actuellement pratiqués hors PEL.