Selon une étude récente publiée par la Banque de France, le taux d’épargne des ménages est, entre 2013 et 2014, en légère augmentation de 0,4 % (passant de 15,1 % à 15,5 %). Cette évolution montre que les Français ont, l’année dernière, renforcé encore un peu plus le volume de leur épargne de précaution. En effet, l’encours de leurs placements financiers s’élevait au dernier trimestre 2014 à 4 259,2 milliards d’euros, soit environ 100 milliards de plus qu’en 2013. Un phénomène qui peut s’interpréter notamment par une inquiétude face à la dégradation de la conjoncture économique.
Il faut savoir que dans cette attitude de « fourmi », la France fait partie du trio de tête européen. L’Allemagne s’octroie la première place avec un taux d’épargne avoisinant les 16 %, devant la France avec 15,5 %, puis l’Italie à 11 %.
Les produits d’épargne « gagnants »
Ce flux de liquidités supplémentaire se répartit entre quelques produits d’épargne seulement. Premier support d’investissement concerné : l’assurance-vie. On observe que les Français ont continué d’alimenter massivement leurs contrats en fonds en euros (43,2 milliards d’euros en 2014 contre 35 milliards d’euros en 2013). Toutefois, il est bon de souligner que les assurances-vie investies en unités de comptes ont connu, en 2014, un net rebond en termes de collecte : plus de 7 milliards d’euros (3,3 milliards d’euros en 2013). Une tendance qui semble se confirmer au premier trimestre 2015 avec un flux de l’ordre de 3,5 milliards d’euros.
Deuxième formule de placement, le plan d’épargne logement (PEL). Ce dernier a collecté pas moins de 17,5 milliards d’euros en 2014 (8,4 milliards d’euros en 2013). Le premier trimestre 2015 démarre d’ailleurs sous les meilleurs hospices dans la mesure où le PEL a déjà engrangé 7,8 milliards d’euros. Une collecte importante probablement liée à l’effet d’aubaine des derniers PEL au taux de 2,5 % (ce taux étant depuis le 1er février 2015 fixé à 2 %).
Enfin, les dépôts à vue (comptes courants) ont drainé 18,4 milliards d’euros l’année dernière. Un fait marquant dans la mesure où ce type de compte n’est généralement pas rémunéré. Ce qui montre à quel point les épargnants se sont détournés des produits d’épargne « classiques » (comme les livrets bancaires, les comptes à termes…). Ces placements devenant peu rémunérateurs, certains ménages ont choisi de laisser « dormir » leurs économies sur leur compte courant.
Étude sur l’épargne des ménages du 30 avril 2015 – Banque de France