Selon la Commission des comptes, 2020 va connaître « une contraction brutale des recettes » (cotisations, impôts) estimée à 42,8 milliards d’euros. Et c’est la branche Maladie qui subira la plus forte dégradation avec un déficit estimé à 31,1 milliards (contre 1,46 milliard un an plus tôt), notamment dû à une forte hausse des charges. Les mesures exceptionnelles mises en place pendant la crise (achats de masques et matériels, primes et heures supplémentaires, arrêts de travail, tests de dépistage…) vont, en effet, coûter quelque 12 milliards d’euros à la Sécurité sociale, en partie compensés par une baisse de 4 milliards des dépenses de soins de ville (médecins libéraux, kinés, dentistes, infirmiers, pharmacies…). Pour la branche Retraite, son déficit est estimé à 14,9 milliards d’euros, et quant à la branche Famille, il est prévu à -3,1 milliards d’euros. Même la branche Accidents du travail, excédentaire depuis 7 ans, n’échappera pas au déficit (avec une prévision de -0,7 milliard), malgré la diminution des sinistres pendant la période de confinement.