Lancés en janvier 2014, les fonds « euro-croissance » (support d’investissement en assurance-vie) n’ont pas eu le succès que l’on attendait d’eux. En effet, les derniers chiffres montrent que cette nouvelle formule représente, à ce jour, environ 2 milliards d’euros d’encours seulement. Des montants jugés faibles au regard des actifs que mobilise globalement l’assurance-vie : près de 1 600 milliards d’euros ont été investis par les Français.
Rappelons que les fonds euro-croissance ont pour vocation de réaffecter une partie de l’épargne de l’assurance-vie dans des compartiments ciblés comme les placements en actions. Il s’agit de créer, au sein des contrats d’assurance-vie, des fonds offrant une garantie du capital après 8 ans de détention et non plus à tout moment comme sur les fonds euros traditionnels.
Ce manque d’enthousiasme trouve son explication dans le fait que le lancement des fonds euro-croissance a été entravé par une forte baisse des taux d’intérêt. Dans un marché obligataire baissier, ces nouveaux fonds ont donc acquis des titres peu rémunérateurs. Alors que dans le même temps, les fonds en euros, investis dans des obligations plus anciennes, continuent à fournir des rendements honorables. Autre explication, certaines compagnies d’assurance n’ont pas jugé bon, pour l’instant, de lancer leurs propres fonds.
Face à ces résultats, les pouvoirs publics envisageraient de mettre en place un dispositif temporaire pour « doper » le rendement des fonds euro-croissance. Concrètement, jusqu’à fin 2018, les assureurs auraient la possibilité de transférer certains actifs en plus-values latentes des fonds en euros vers ces fameux fonds euro-croissance. Toutefois, les modalités de ce transfert ne sont pas encore arrêtées. Deux projets de décrets ont été ouverts à la consultation publique jusqu’au 15 octobre 2015. Le décret « final » étant attendu pour la fin de l’année.
Affaire à suivre donc…
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