Dans une lettre publiée récemment, l’AMF (Autorité des marchés financiers) attire l’attention des investisseurs sur le montant des frais qui peuvent leur être facturés. Elle les encourage à comparer les différentes offres sur le marché et les incite à intégrer ce critère dans leur projet d’investissement. Quelques chiffres sur l’évolution des conditions tarifaires.
Les frais liés aux investissements en direct
À l’occasion d’un investissement boursier en actions, l’investisseur est redevable de différentes catégories de frais (frais de transaction et droits de garde notamment). Le montant de ces frais variant en fonction de l’intermédiaire financier choisi. Ainsi, l’AMF relève que le passage d’ordres (à l’achat et à la vente) via des plates-formes Internet est le canal le moins onéreux. À l’opposé, elle remarque que les réseaux bancaires « traditionnels » affichent une tarification moins compétitive et en légère hausse cette année encore.
Par exemple, sur un ordre d’une valeur de 5 000 € passé sur Euronext Paris, les frais facturés par un courtier en ligne sont passés de 13 € en 2011 à 8,40 € en 2015 (soit -10 % par an). Pour un ordre moyen de ce montant, le coût varie de 0,09 % à 0,33 % selon l’enseigne. Parallèlement, pour un ordre du même montant exécuté auprès d’une « grande banque », le coût total moyen est passé de 26,50 € en 2014 à 26,60 € en 2015, soit trois fois plus qu’un courtier !
Précision : il existe un différentiel important entre ces deux canaux de distribution en ce qui concerne les droits de garde. Généralement, les courtiers en ligne n’en facturent pas, contrairement aux banques.
Les frais de placements collectifs
L’AMF a également mené son étude sur les frais liés aux placements collectifs comme les organismes de placement collectifs (OPC). Elle rappelle que l’investisseur en OPC se voit facturer des frais d’entrée proportionnels au montant de son investissement. Puis, chaque année, des frais de fonctionnement et de gestion.
À noter : l’ensemble de ces frais est mentionné dans le DICI (document d’information clé de l’investisseur) qui accompagne chaque produit financier.
Il a été observé que ces frais courants appliqués à l’ensemble des OPC français seront établis en 2013 au même niveau qu’en 2012 (1,49 %). Cependant, l’AMF note que les OPC d’actions et les OPC diversifiés sont ceux dont les niveaux de frais moyens sont les plus élevés (de l’ordre de 1,7 % à 1,8 %). Étant précisé que ce sont les OPC monétaires en euros et d’obligations en euros qui font figure de bons élèves avec des taux respectifs de 0,3 % et 0,7 %.
Par ailleurs, elle constate que les ETF (exchange-traded funds) font partie des actifs peu onéreux avec des frais de l’ordre de 0,4 % (0,3 % pour les ETF d’actions européennes).
La lettre de l’Observatoire de l’épargne de l’AMF – Juin 2015