En principe, une vérification de comptabilité doit se dérouler dans les locaux du cabinet. Le vérificateur peut toutefois emporter les documents comptables afin de les consulter dans les locaux de l’administration.
S’il s’agit de documents originaux, cet emport est subordonné à une demande écrite préalable du cabinet et à la remise, par le vérificateur, d’un reçu détaillé de ces pièces. À défaut d’une telle demande, la vérification est irrégulière, entraînant la nullité des redressements.
En revanche, ce formalisme n’est pas requis pour l’emport de copies des documents comptables dont le cabinet conserve les originaux.
À savoir : le vérificateur est autorisé à prendre copie des documents comptables consultés sur place. Le cabinet ne pouvant pas s’y opposer sous peine d’une amende de 1 500 € par document, dans la limite globale de 10 000 €.
À ce titre, le Conseil d’État vient de préciser que les impressions sur papier de documents comptables provenant d’un fichier informatique conservé par la société vérifiée ne constituent pas des documents originaux mais des copies. Le vérificateur peut donc librement les emporter, sans qu’une demande écrite de la société ne soit requise.